Jean-Marc Rochette rêve de montagne depuis qu’il est gamin et n’a qu’une idée en tête : grimper toujours plus haut. Sa première ascension, il la fait dans les années 1970 avec Sempé, un adolescent de son âge et du matos que Laroche-Joubert, une célébrité locale du CAF (Club Alpin Français), lui prête. C’est le début d’une passion dévorante et d’une liste interminable de courses en montagne.
Pour s’acheter son propre équipement, Jean-Marc réussit à obtenir un 15 en allemand alors qu’il est plutôt fâché avec l’école. Avec Sempé, il se fixe pour objectif de gravir la face Nord d’Ailefroide. Pour cela, ils doivent s’entraîner et multiplier les allers-retours de Grenoble à La Bérade en mobylette.
Outre l’alpinisme, l’adolescent est passionné par la peinture et le dessin. Il deviendra auteur de bandes dessinées et c’est quarante ou cinquante ans plus tard, après avoir fait son trou dans le métier, qu’il revient à travers ce récit initiatique, sur sa passion pour l’alpinisme et son entrée dans l’âge adulte. Le recul lui permet d’avoir un autre regard sur celui qu’il était alors.
La BD, un pavé de 280 pages, multiplie les vues de parois rocheuses plus dangereuses les unes que les autres, de glaciers, de refuges gardés par des jolies filles, de bivouacs sous les étoiles et de sommets qui dominent le monde. Le trait est simplifié au maximum mais la diversité des angles ainsi que le rythme et le contexte varié de ces courses en montagne créent un dynamisme qui fait qu’on ne s’ennuie jamais.
La montagne est pleine de dangers. Certains se blessent. D’autres perdent la vie. Jean-Marc, lui, est un jeune chien fougueux. Il tire des rappels sur la façade du lycée dans lequel il est interne et prend des risques, seul ou à deux, dans des courses qui ne sont pas toujours de son niveau. Petit à petit, la réalité de la vie le rattrape.
C’est peu dire que j’ai dévoré Ailefroide. Depuis mon adolescence et la lecture des romans de Frison-Roche, la montagne et l’alpinisme me font rêver. Comme le dit très justement Bernard Amy dans la postface, là-haut, on laisse son moi social et on le regarde avec une certaine distance. On prend aussi de sacrés leçons de vie !
BOCQUET, Olivier, ROCHETTE, Jean-Marc, Ailefroide : Altitude 3954, Casterman 2018.
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sans être passionnée de montagne, j’apprécie souvent ces récits extrêmes qui évoquent transcendance et beauté sauvage de la nature, je note !
Dans celui-ci, c’est surtout le rapport de l’homme à la montagne qui est développé.
Oh je le veux !!!!
Cette BD a été une belle découverte. J’espère que cela sera pareil pour toi.
280 pages alors que contrairement à toi, le sujet ne me fascine pas… Je reste sur ma réserve.
Je comprends. Chacun ses gouts !
Je ne sais pas si je suis assez passionnée pour me lancer mais j’aime beaucoup la peinture des grands espaces et tous les thèmes qui s’y réfèrent…. liberté, dépassement de soi… ça pourrait me plaire !
Peut-être un emprunt pour ne pas prendre de risque. J’ai vu que l’auteur participait demain à un masterclasse organisé par France Culture. Dommage que je n’habite pas Paris 😉 !
Le sujet ne me passionne pas vraiment, mais je reconnais que c’est une très belle BD ( coup de coeur de mon Monsieur, ce qui explique que je l’ai eu dans les mains ;))
J’imagine que ton Monsieur a été très sensible au dessin. Il est magnifique… Il connaît les œuvres de Jean-Marc Rochette ?
Oui, il est fan, il s’est précipité sur cette BD !
Je crois que j’aime plus la montagne que les récits sur elle ^^
Moi j’adore les deux !
Je garde un bon souvenir d’un manga de Taniguchi (en plusieurs tomes) sur la montagne, alors que le sujet me tentait moyennement au départ… Donc peut-être que je pourrais tenter celui-ci ?!
Oh, c’est complétement différent de Taniguchi. Le rythme n’est pas du tout le même. Et pareil pour le propos.
Lu et aimé pour ce cadre vertigineux et ce besoin de liberté. Les dessins sont forts et à la fois il y a cette touche de respect, de délicatesse face au monstre « montagne » et à l’amitié. Une belle découverte
Oui, on sent les personnages très humbles par rapport à la montagne. Quand on vit dans un tel cadre, il n’y a pas vraiment le choix de toute façon si on veut rester en vie….
Pas sûre d’avoir envie de m’y plonger mais ton billet enthousiaste me met le doute… A voir…
Je savais qu’en parlant de ce livre je ne ferai pas l’unanimité !
Beau graphisme en effet mais je crains de me lasser …
Ce qu’il y a de bien avec la BD c’est que la production est tellement diversifiée que chacun peut y trouver son bonheur.
Pas ma tasse de thé mais je sais à qui l’offrir…
J’espère qu’elle fera un heureux alors !
Pourquoi pas!
Je n’aime pas la montagne mais j’aime les thèmes qui semblent développés dans cet album.
Et le nombre de pages n’est pas un frein!
Surtout avec une BD aussi captivante !
J’ai eu une longue époque où je dévorais les récits de montagne,il y en a plein sur mes étagères. J’étais aussi fasciné par ces aventures humaines et inhumaines aussi. 260 pages c’est énorme pour une BD !
ça se lit assez vite en fait…
Je crois que je ne suis pas assez tentée pour affronter les 280 pages 😉
Oui, je pense que ce n’est pas vraiment ton genre de lecture…
L’alpinisme ne me fait pas du tout rêver mais cet album m’attire néanmoins depuis sa sortie.
Alors j’espère que tu auras l’occasion de croiser sa route.
pour le coup, je ne sais pas si j’accrocherais vu la thématique… à voir…
Il faut lui donner une chance !
Je l’ai déjà croisée plusieurs fois mais la prochaine c’est sur je la prends. Bien envie de voir comment ce sujet est traité.
Génial !