Vous êtes à la recherche de votre prochain coup de cœur ou d’un livre à offrir ? Dites-nous ce que vous aimez en commentaire et nous vous conseillerons une #LectureSurMesure dans la journée ! La dévoreuse de livres que je suis ne pouvait que répondre à ce statut publié il y a une quinzaine de jours sur la page Facebook Tu vas voir ce que tu vas lire. Les bibliothécaires de la BPI (Bibliothèque Publique d’Information) qui animent cette page m’ont conseillé La maison aux esprits, premier roman d’Isabel Allende écrit en 1981.
Cette fresque historique et familiale nous emmène dans un pays qui ressemble à s’y méprendre au Chili. On y découvre, à travers l’histoire d’Esteban Trueba et des siens, la vie des riches et celle des pauvres, le pouvoir des uns et l’asservissement des autres, les relations qui se tissent entre des milieux que tout oppose. Le roman commence dans un pays qui vit au rythme de la campagne et des traditions terriblement brutales qui y ont cours et se termine après un coup d’état, en plein cœur de la tyrannie. Le lecteur devine que nous sommes en 1973 et que l’homme qui prend le pouvoir dans un bain de sang n’est autre que Pinochet.
Livre politique, La maison aux esprits laisse également une grande place aux relations familiales et à l’amour. On suit le destin des del Valle puis des Trueba sur plusieurs générations, de la gloire à la décrépitude. C’est d’ailleurs au moment où tout commence à vaciller, où celui qui croyait posséder le pouvoir est remis en cause par les siens puis par le peuple, que le roman prend une autre dimension.
Une grande place est également accordée à la fantaisie et au mystère dans ce roman foisonnant. Les femmes par exemple communiquent avec l’au-delà et l’une d’entre elles est capable de faire bouger la salière sur la table sans la toucher ou de prédire l’avenir. Et que dire de la tête de ce cadavre qui reste pendant plusieurs années à la cave, oubliée au milieu des vieilleries ! La fantaisie se transforme parfois en folie et prend des tournures beaucoup plus bestiales quand il s’agit d’Esteban Trueba, ce personnage que l’on commence par détester et qui devient presque attendrissant à la fin de sa vie.
Magnifiquement écrit, La maison aux esprits est une œuvre majeure de la littérature latino-américaine. La lecture de ces 468 pages imprimées en petits caractères restera un vrai régal dans ma mémoire même s’il m’a fallut attendre au moins la moitié du roman pour me laisser complétement transporter.
ALLENDE, Isabel, La maison aux esprits, Fayard, 2006.
Je l’ai lu à sa sortie et j’en garde un excellent souvenir.
Cela ne m’étonne pas. C’était ma première lecture d’Isabel Allende et certainement pas ma dernière.
J’aime beaucoup cette auteure. Il faudra que je sorte l’un de ses romans de ma PAL.
Si tu as des titres à me conseiller, je suis preneuse !
(je viens de voir ta réponse…) J’ai adoré Portrait sépia, mais c’est un second tome après Fille du destin qu’il faut que je lise 😉
Merci !
Une lecture marquante. Un très bon conseil de lecture.
Oui, je ne manquerai pas de participer à la prochaine opération #LectureSurMesure !
ça tombe bien, il est dans ma pal, lecture prévue pour le challenge de Bidib sur la littérature d’Amérique Latine… Voilà un avis qui va me motiver !!
J’en suis ravie !!!
il a l’air riche ce livre, enfin je veux dire par là multi dimensions.
Mais cette application FB c’est celle de la bibliothèque où ils te conseillent pour un emprunt de livres chez eux ou bien c’est juste comme ça ?
C’est une page Facebook très intéressante et très active qui présente beaucoup de livres en lien avec l’actualité et les événements cultuels, partage des émissions documentaires sur la littérature, etc. De temps en temps, les bibliothécaires proposent de nous conseiller un livre en fonction de nos goûts. Libre à nous de l’acheter ou de l’emprunter où on veut (ou pas).
ha ok, pas mal alors !!
J’ai lu un roman d’elle mais je ne me souviens plus du tout quel était le thème.
Quand ce genre de chose m’arrive, ça m’énerve. Fichue mémoire !
Il est sur ma liste depuis longtemps; merci de me le rappeler.
Avec plaisir
Je ne l’ai jamais lu, pas du tout tentée, mais en fait, je m’aperçois qu’il pourrait me plaire…
Alors il faut lui laisser une chance !