Le Horla, nouvelle fantastique de Maupassant écrite au XIXème siècle, est un grand classique de la littérature, souvent étudié au collège. Adapter un texte aussi célèbre en bande dessinée est un pari risqué. Guillaume Sorel est resté assez fidèle au récit d’origine mais il a tout de même pris quelques libertés.
Chez Maupassant, le narrateur raconte ses angoisses dans son journal intime. Un être invisible qu’il nomme Le Horla hante ses jours et ses nuits. Petit à petit, il sombre car il n’arrive pas à s’en débarrasser et ne trouve aucune explication rationnelle à cette présence.
Chez Guillaume Sorel, le lecteur découvre les pensées du narrateur grâce à la présence d’un chat auquel il se confie et qui, lui aussi, a des réactions étranges. Sans ce chat, difficile de rendre compte de l’intériorité d’un personnage de manière visuelle.
La bande dessinée laisse clairement penser que le narrateur est atteint de folie tandis que Maupassant laisse planer le doute. Les faits qu’il rapporte sont-ils réels ? Est-il dément ? La question reste en suspens.
Les dessins de Sorel sont magnifiques et traduisent de manière remarquable les angoisses du personnage principal. La cadre dans lequel se déroule l’histoire est lui aussi une réussite. D’origine normande, c’est avec plaisir que j’ai retrouvé des paysages et des endroits qui me sont familiers : les falaises, les bords de Seine, les chemins de halage, les belles demeures typiques, le Mont-Saint Michel, etc. La balade en plein XIXème est également appréciable. On retrouve vraiment l’ambiance des romans de Maupassant.
Malgré toutes ces qualités, je n’ai pas été complètement séduite par la bande dessinée. Sans doute parce que je suis une auditive et que rendre compte d’un journal intime par des images ne me correspond pas. J’ai refermé le livre avec un sentiment de trop peu, comme si les aventures du narrateur ne me touchaient pas vraiment.
Les avis de Jérôme, Noukette, Stephie et Leiloona.
SOREL, Guillaume, Le horla : d’après l’oeuvre de Guy de Maupassant, Rue de Sèvres, 2014.
Je l’ai relu il n’y a pas si longtemps et écouté par Michaël Lonsdale, ce serait intéressant que je vois ce que la BD en a fait.
Et moi, il faudrait que je fasse le chemin inverse pour retrouver le texte d’origine !
Comme toi, avis en demi-teinte Tu sais que ta BD peut rentrer dans mon challenge classiques, hi hi hi !
Je sais, tu n’aimes pas les challenges, je te taquine.
Moi j’ai été bluffé par cette adaptation. Le dessin de Sorel est juste envoûtant !
Le sujet ne me motive pas trop mais les illustrations sont très belles je pense.
Contrairement à toi, j’ai été séduite par cette BD
Je l’ai donné à mes élèves en 4è, parmi une liste de livres. Cela permet à certains faibles lecteurs de connaître l’histoire …
Malgré tes réserves, je suis tentée. Je n’ai pas encore tenté le classique version BD;
ha effectivement tu es plus mitigée!
je ne partage pas mais je comprends