Le roman de Renart est un ensemble de récits animaliers écrits par plusieurs auteurs au Moyen-Age et dont le héros est un goupil nommé Renart. C’est de là que provient le mot renard (avec un « d » cette fois-ci) qui a remplacé celui de goupil dans notre langue. C’est dire sa renommée !
Jean-Marc Mathis a adapté certains de ces textes, écrits en vers à l’origine, en scénarios de bande dessinée. Trois livres ont été publiés. Dans le premier, Les jambon d’Ysengrin, on trouve, outre le titre éponyme, le célèbre Renart et les anguilles, La pêche à la queue ou encore Le partage de l’andouille.
Renart est un goupil rusé dont le principal soucis est de se nourrir et ce, par n’importe quel moyen. Ainsi, il n’hésite pas à faire le mort au milieu de la route. Des marchands, pensant pouvoir gagner de l’argent grâce à sa peau, le mettent à l’arrière de leur charriot. Renart en profite pour se remplir la panse et fait quelques réserves pour sa femme et ses enfants avant de s’enfuir. Non content de sa ruse, il conseille au loup Ysengrin de faire de même. Mais les marchands ne se font pas avoir deux fois !
Insolent, menteur, traître, Renart se moque de tout et de tous. Son éternel ennemi, le loup Ysengrin en fait les frais, perdant une queue ou se faisant tabasser à cause de lui. Le chat Tibert essaie de rivaliser et lui donne du fil à retordre mais le goupil s’avère être toujours plus malin. D’autres animaux gravitent autour de lui au fil des histoires. Thierry Martin, à travers ses dessins, n’hésite pas à leur donner un aspect humain, renforçant ainsi la personnification des comportements animaliers que le lecteur attentif ne manquera pas de remarquer dans le texte également.
Martin et Mathis ont su rendre le texte accessible aux jeunes lecteurs. Ma fille, qui a 7 ans, est fan de cette BD, à tel point qu’elle m’a demandé de réserver les deux autres tomes à la médiathèque. La dimension satirique -critique sociale et parodie des genres nobles à l’époque médiévale- lui passe bien entendu complètement au dessus de la tête mais l’humour et l’impertinence lui plaisent visiblement beaucoup. Quant à moi, je me suis régalée autant qu’elle !
MATHIS, Jean-Marc, MARTIN, Thierry, Le Roman de Renart : Les jambons d’Ysengrin, Delcourt, 2009.
La BD de la semaine, c’est chez Moka aujourd’hui.
Je note pour le CDI !
oui, tu peux le noter sans hésiter. Tu es professeur documentaliste aussi ?
non , prof de lettres !
Ah tiens, tu m’intrigues … je le note pour mon loulou ! 🙂
Oui, c’est une bonne idée. Et pour tes éleves aussi. Chez nous, les profs de lettres l’ont acheté en série pour l’étudier en classe. Il ne sort pas beaucoup mais bon, ça c’est une autre histoire….
Je note pour le CDI et pour mon fils également 🙂
Je suis certaine que tu te régaleras aussi si tu la lis.
Rhooo je note pour chez moi !
Bisous <3
Et bien dis donc, cette BD semble intéresser beaucoup de monde !
J’aime beaucoup l’idée des classiques adaptés en BD ou albums, noté aussi !
Ce n’est pas toujours une réussite mais cette fois-ci oui !
Je les vois souvent à la bibliothèque ces bd mais je ne me suis jamais arrêtée dessus.
Ce sera surement le cas la prochaine fois. 😉
Je l’espère !!!!!
J’ai les 3 tomes dédicacés à la maison, je suis totalement fan de cette adapatation !
En voilà au moins un qui connaît !
Parfait pour les CDI ! J’ai déjà bossé sur des extraits avec mes trolls.
Cela ne m’étonne pas !!!!