Certaines n’avaient jamais vu la mer est un roman qui s’inspire de l’histoire vraie d’immigrantes japonaises qui arrivèrent aux USA au début du XXème siècle pour se marier avec des hommes qu’elles n’avaient vu qu’en photo.
Une fois arrivées sur place, elles se rendent compte que ces hommes auxquels elles sont promises sont totalement différents de ce à quoi elles s’attendaient. Leur avenir est également bien loin de ce qu’elles avaient imaginé mais il est impossible pour elles de retourner au Japon. Elles seraient rejetées par les leurs et par la société.
Certaines femmes sont obligées de travailler dans les champs, d’autres comme bonnes à tout faire et d’autres encore dans des hôtels de passe. Quelques mois ou années après leur arrivée aux États-Unis, elles donnent naissance à des enfants qui, contrairement à elles, s’adaptent très bien à la société américaine. En grandissant, ils deviennent tellement différents de leurs mères qu’elles n’arrivent même plus à les comprendre. Enfin, la guerre arrive et les japonais sont persécutés du jour au lendemain par les américains qui, pourtant, avaient des rapports cordiaux avec eux.
Écrit à la première personne du pluriel, Certaines n‘avaient jamais vu la mer raconte la vie d’une multiplicité de personnages qui n’ont pas de liens entre eux si ce n’est leur origine. Cette absence de personnages principaux et ce « nous » m’ont beaucoup gênée si bien que je suis restée totalement insensible à ce roman. Un aspect positif tout de même : il m’a fait découvrir un aspect de l’Histoire que je ne connaissais pas.
OTSUKA, Julie, Certaines n’avaient jamais vu la mer, Phébus, 2012.
J’ai beaucoup aimé cette écriture étonnante, ce « nous » qui fait comme un chœur antique
Ce qui est surprenant, c’est que c’est généralement ce « nous » qui fait que les lecteurs aiment ou pas ce roman.
C’est vrai que ces accumulations en fait un livre un peu froid.
J’hésite à le lire à cause du côté distant, justement.
Ce « nous » m’a emportée… mais je comprends qu’on n’y soit pas forcément réceptif.
J’ai eu un de mal aussi avec le nous mais je trouve que ce livre à à lire tout de même. Pour son côté historique et pour son style, déroutant mais très original. Billet à venir, je viens de le finir.
Je comprends que le « nous » puisse gêner mais moi j’ai doré ce court roman.
Ah, après plétor d’avis positifs, voici deux avis négatifs que je lis en suivant… Je vais donc réfléchir…
Quel dommage ! J’ai beaucoup beaucoup aimé ce livre, justement en raison de ce « nous » qui amplifie le destin terrifiant de ces femmes. Bonne journée !
C’est étrange en effet ce « nous » qui nous divise! Il ne faut pas réduire cette histoire assez ahurissante à cet effet narratif.
C’est marrant, j’ai ressenti la même chose : l’impression de lire une litanie. Et ce « nous » qui m’a empêché d’adhérer…
J’ai eu du mal avec ce nous qui m’a empêché de m’identifier mais ça reste une lecture que je ne regrette pas d’avoir faite car elle a au moins le mérite de m’avoir éclairer sur un pan de leur histoire.
Ah zut ! :/ Bon, prêté par Stephie, j’avais de toute façon très envie de le lire.