Bon, j’avoue, la Commune de Paris je n’avais qu’un vague idée de ce que c’était avant d’ouvrir Communardes ! alors vous pensez bien que le rôle des femmes dans cet épisode de notre histoire m’était totalement inconnu. Le triptyque, dont chaque tome est totalement indépendant l’un de l’autre, met en avant des femmes qui se sont engagées dans cette révolution socialiste. Aujourd’hui, je vous présente uniquement Les éléphants rouges mais ne vous inquiétez pas, je vous parlerai des deux suivants dans les semaines à venir.
Nous sommes en octobre 1870. Paris est assiégé par les prussiens et les habitants de la capitale crèvent de faim et de froid. Il faut faire la queue pour trouver de la nourriture, quand il y en a… Sur les étales, on trouve des rats, faute de mieux. Victorine, 11 ans, passe son temps avec Castor et Pollux, les deux éléphants du Jardin des plantes ou avec une bande de garçons qui fait les 400 coups. Ceci n’est pas du tout du goût de sa mère, une féministe avant l’heure qui lutte pour avoir le droit de s’impliquer dans la défense de la ville et qui aimerait bien que sa fille aille à l’école, l’aide pour trouver à manger et gagne un peu d’argent.
Victorine est une petite fille qui a plus d’un tour dans son sac et n’entend pas se laisser marcher sur les pieds par les garçons. Pendant que sa mère tente de se faire engager chez les amazones et défend la cause des femmes, elle prend la tête de la bande de Pamphyle et élabore un plan dans lequel sont impliqués les éléphants et grâce auquel elle chassera les prussiens de la capitale.
Le scénario de Wilfrid Lupano, en laissant la part belle à cette petite fille et, dans une moindre mesure, à sa mère, rend un bel hommage aux femmes. Pendant qu’elles luttent pour leur liberté, les bourgeois qui n’ont pas fui Paris s’offrent de bons repas au restaurant. Comment ne pas ressentir de l’injustice et de la révolte quand à côté on crève de faim et de froid ? Quant aux hommes, ils sont très peu présents et n’ont pas le bon rôle !
Lucie Mazel, la dessinatrice, a su donner vie au personnage de Victorine. Derrière les tâches de rousseur, on sent la petite fille maligne et intrépide qui n’a pas froid aux yeux. Sa confrontation avec le monde des adultes est malheureusement cruelle et la fait grandir bien trop vite.
LUPANO, Wilfrid, MAZEL, Lucy, Communardes ! : Les éléphants rouges, Vents d’Ouest, 2015.
La BD de la semaine, c’est chez Mo aujourd’hui.
Les deux premiers sont dans ma pal, il va falloir que je m’y mette.
Pour le prochain mercredi BD ?
Ça fait plusieurs fois que j’hésite face à ces albums. je devrais peut-être y aller parce que les critiques sont plutôt bonnes pour les différents albums
Je ne suis pas une spécialiste de BD comme toi alors je ne sais pas trop si tu vas aimer mais personnellement, je n’ai pas été déçue.
Je ne savais même pas qu’un troisième tome était sorti, il faut que je pense à lire enfin les deux premiers !
Moi qui pensais être la seule à ne pas avoir lu cette série !
J’ai vu des tomes de cette série à la bibliothèque, j’espère m’y pencher prochainement !
Bienvenue ici Caro ! J’ai moi même trouvé cette série à la médiathèque après en avoir entendu parler sur quelques blogs.
Merci ! 🙂 C’est souvent par les blogs que l’on fait de jolies découvertes !
Que du bonheur cette série !
Vouiiiiiii !!!!
je note aussi le titre, j’aime bien apprendre des choses en lisant et ça a l’air sympathique !
Ce n’est pas ni une BD documentaire ni une BD historique mais l’arrière plan donne envie d’en savoir plus sur cette épisode de notre histoire.
Le thème est original. J’aime bien l’idée de l’arrière plan historique.
Oui, c’est vrai que c’est une période de l’histoire dont on parle peu, et encore moins sous cet angle.