Peut être connaissez-vous Emil Zatopek, ce célèbre coureur à pied tchécoslovaque qui remporta de nombreuses courses de fond dans les années 1950. 5 000 mètres, 10 000 mètres, marathon, il a tout remporté et battu de multiples records.
Jean Echenoz a décidé de s’inspirer de la vie de ce sportif hors du commun pour écrire un roman. Il ne s’agit donc pas d’une biographie. La prénom d’Emil est d’ailleurs francisé en Emile dans le texte et il n’y a aucune mention de date ni de chronomètre. En revanche, d’après ce que j’ai pu lire à droite et à gauche, les évènements évoqués par Jean Echenoz sont tous inspirés de la réalité.
Si vous n’aimez pas le sport, vous allez me dire que ce roman n’est pas pour vous. C’est une erreur ! Le roman de Jean Echenoz est d’une grande qualité. L’écriture est remarquable et on ne s’ennuie pas un seul instant à la lecture du récit de la vie et des exploits sportifs d’Emil. L’auteur réussit avec brio à rendre littéraire un sujet qui ne l’est absolument pas.
Le contexte politique est clairement évoqué ainsi que les conditions et méthodes d’entraînement du sportif. J’ai d’ailleurs été étonnée par sa capacité incroyable de résistance à la douleur. Son état d’esprit semble lui aussi remarquable. Emil ne court pas après les records. Il prend avant tout plaisir à courir même si les expressions de son visage et son style semblent montrer le contraire.
Si j’ai beaucoup aimé ce roman, je n’ai cessé de me demander où s’arrêtait la réalité et où commençait la fiction, un peu comme lors de ma lecture de La petite communiste qui ne sourait jamais qui raconte de manière romancée également la vie de la gymnaste Nadia Commaneci. A ceci près tout de même que Jean Echenoz ne s’intéresse que très peu aux pensées du sportif là où Lola Lafon imaginait des dialogues fictifs entre le narrateur et Nadia Commanecci.
ECHENOZ, Jean, Courir, Les éditions de Minuit, 2008.
Ce roman était fait pour toi … j’ai l’intention de le lire un jour, mais je commencerai par celui qu’il a écrit sur Ravel.
Il y a aussi La grande course de Flangan, sur le même sujet, qu’on m’a
conseillé de lire.
je crois qu’il est dans ma PAL
j’ai adoré ce livre, comme toi, je l’ai comparé à La petite communiste qui… et je l’ai trouvé bien bien meilleur !
Tant qu’à courir, il y a aussi le Murakami…
Moi aussi, j’ai adoré ce livre, alors que le sujet ne me passionnait pas de prime abord …
Cela fait un moment que je tourne autour de ce livre (la course à pied, pas mon truc) mais j’ai beaucoup aimé « 14 » de l’auteur alors pourquoi pas.
Comme Sylire, la course à pied pas trop mon truc, j’espère tout de même lire La grande course de Flangan, j’ai été convaincue par les différents avis positifs alors pourquoi pas celui-ci….
Le titre me ferait fuir en courant. D’accord, je sais, c’est nul….