En attendant Bojangles connaît un grand succès depuis sa sortie, grâce au bouche à oreille notamment. Après avoir lu les nombreuses critiques élogieuses, je m’étais persuadée qu’il n’était pas pour moi. Trop barré, trop atypique. Et puis, il est arrivé dans ma boîte aux lettres grâce aux 68 premières fois, cette magnifique aventure qui permet à ceux qui se sont inscrits de découvrir des premiers romans et de donner leur chance à des auteurs méconnus. La lecture du premier chapitre m’a fait peur et puis, je me suis laissée transporter par cet amour fou dans lequel la folie côtoie la légèreté.
En attendant Bojangles, raconte l’histoire d’un homme qui tombe amoureux d’une femme qui change de prénom comme on change de vêtements, d’une famille pour qui la fantaisie et l’excentricité font partie du quotidien. Dans l’appartement, le courrier n’est jamais ouvert et s’accumule jusqu’à former un tas. Si les huissiers débarquent, il n’y aura qu’à s’enfuir dans le château familial en Espagne. Mais est-ce vraiment un château ? Mademoiselle Superfétatoire, un oiseau exotique, déambule dans chaque pièce du foyer et participe aux nombreuses soirées dans lesquelles l’alcool coule a flot. Georges, le père, accumule assez d’argent pour arrêter de travailler. Le fils du couple est rapidement déscolarisé car son mode de vie atypique n’est pas compatible avec une scolarité traditionnelle. La mère sombre peu à peu dans la folie et le père fait tout ce qu’il peut pour faire croire à son fil que la situation est normale.
Dans ce roman, pas de place pour la raison. L’important est de vivre le moment présent avec légèreté, de rire et de danser sur Mr Bojangles, la chanson de Nina Simone. Le fils du couple, qui est aussi le narrateur, raconte sa vie avec beaucoup d’insouciance. Mais le lecteur se rend bien compte qu’il y a un malaise. Le récit du père vient d’ailleurs contrebalancer la version du fils et remettre les choses dans une autre perspective. La tonalité n’est plus la même. Les larmes et le tragique prennent alors la place de la poésie, un peu comme dans L’écume des jours de Boris Vian.
En attendant Bojangles est un véritable ovni littéraire, un premier roman publié par une petite maison d’édition bordelaise. Le succès qu’il connaît en ce moment est prometteur tant pour l’auteur que l’éditeur. Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite vraiment à le faire. Ce n’est pas si souvent que l’on peut lire des romans aussi atypiques.
BOURDEAUT, Olivier, En attendant Bojangles, Finitude, 2015.
Je fais de la résistance car je ne l’ai toujours pas lu 🙂
Cela m’étonne de toi !
un ovni, tout à fait! Mais très réussi!
On est d’accord !
ahhhhh suis ravie que tu aies aimé ce délice d’ovni § Ciel que ce 1er roman m’a emporté 😉
Des bisous et un joli lundi demoiselle
J’espère que l’auteur publiera d’autres romans ! Belle journée à toi aussi. Je suis de corvée de ramassage des manuels scolaires mais il fait beau alors ça aide.
Erf courage courage …
oui du soleil et du beau, du très beau enfin 😉
On a mangé dehors ce soir, un vrai bonheur !
C’est un roman dans lequel ou entre ou pas, mais quand on y entre, c’est un délice 🙂
Oui et c’est ce qui me faisait vraiment peur. Du coup cela a été une belle surprise !
C’est vraiment un joli roman !
Oui, il mérite son succès. J’aime beaucoup sa couverture aussi.
Un ovni, oui. Et pour un premier roman, il connaît une carrière incroyable. ça restera sans doute la plus jolie surprise littéraire de l’année.
Premier roman, petite maison d’édition et joli succès : cela me plait beaucoup !
C’est cela, il faut se laisser aller… Heureusement je l’ai lu sans avis autres, comme cela j’ai pu n’avoir rien en tête d’office.
J’aime bien découvrir certains titres sans a priori aussi.
Mon chouchou, j’adore ce roman ! <3
Il est beau et triste à la fois.
Une lecture que j’ai bien aimée. Pas si légère que cela, finalement.
Je m’attendais effectivement à quelque chose de plus léger. Mais j’ai beaucoup aimé quand même !
Oui, il faut se laisser porter, oublier un peu la raison, et c’est un festival… Heureuse de lire que tu as aimé !! 😉
Je pense que c’est un livre que je n’oublierai pas.
Bonjour saxaoul, j’ai lu ce roman qui m’a laissée mitigée (en particulier la partie qui se passe à l’asile). Le ton léger du roman n’est pas forcément toujours adéquat. Bon samedi.
Bonjour saxaoul, j’ai lu ce roman qui m’a laissé un sentiment mitigé (surtout la partie qui se passe à l’asile). Le ton léger pendant tout le roman n’est pas forcément adéquat. Bonne journée.
Bonjour et merci de ton passage ici. C’est justement ce ton décalé que j’ai apprécié !
Toujours pas lu mais peut-être un jour …
S’il n’avait pas fait partie des 68 premières fois, je ne l’aurais sans doute jamais lu. Cela a été une heureuse surprise !