Ce 14 juillet 2015, la foule est réunie pour admirer le feu d’artifice à Begaarts-plage, une station balnéaire de la côte landaise. Mais la fête va mal tourner pour Simon Diez. Émilie a décidé d’en faire sa proie. Elle le séduit sur une piste de danse, bien consciente que sa prothèse de jambe intrigue les hommes. Puis, elle l’emmène dans son mobil-home situé dans un chenil perdu en pleine forêt et lui tire froidement une balle dans la jambe.
Enfermé dans un hangar, Simon souffre le martyr et ne comprend pas les raisons de ce geste. Pendant ce temps là, sa geôlière soigne son moignon douloureux et vaque, dans un état second, à ses occupations de gardienne de chenil. Simon peut toujours hurler, il n’y a pas âme qui vive à des kilomètres à la ronde.
Marin Ledun est connu pour mettre en lumière la part sombre de notre société et encore une fois, il n’épargne pas son lecteur ! Son écriture simple, efficace, précise, va droit au but. C’est un vrai bonheur de retrouver sa plume sans fioritures. Je dois avouer que le fait que l’intrigue se déroule dans les Landes a ajouté une touche de plaisir à ma lecture.
Les raisons du geste d’Émilie sont expliquées assez rapidement. Il suffit même de lire la quatrième de couverture… L’objectif n’est pas d’entretenir le suspens à ce sujet mais de montrer comment une vie peut basculer dans les abîmes. Originaire d’un milieu populaire, Émilie réussit à devenir infirmière, faisant ainsi la fierté de ses parents qui espéraient un avenir meilleur que le leur pour leur fille. Mais la vie n’a jamais été simple pour elle. Elle a toujours dû serrer les dents, encaisser, surmonter les obstacles les uns après les autres. Les vacanciers insouciants qui débarquent chaque été, multipliant la population de Begaarts par 3 ou 4, les beaux surfeurs partant à l’assaut des vagues avec leur planche, les vies de famille paisibles autour d’elle entretiennent son malaise.
Un soir, sa vie bascule. Cette fois, elle ne peut plus courber l’échine. Elle veut comprendre. L’injustice fait alors des ravages et entraîne tout doucement la jeune femme sur une pente dévastatrice.
LEDUN, Marin, En douce, Ombres noires, 2016.
Chouette, il m’attend ! J’aime bien avoir les chocottes de temps en temps !
Oh, il ne fait pas si peur que cela. C’est surtout une ambiance noire, sombre mais terriblement réaliste.
Bon départ cette histoire, mais je n’ai pas trop aimé le seul que j’ai lu de l’auteur (Les visages écrasés). Du coup, j’hésite.
Les visages écrasés va passer sur Arte mi-novembre et sortira ensuite au cinéma. Marin Ledun est un auteur qui mérite que tu lui donnes une seconde chance. Emprunte celui-ci ou « L’homme qui a vu l’homme » en médiathèque comme ça tu ne prends pas de risque !
Ca y est : tu m’as tentée !
J’en suis ravie !
Sombre et réaliste, ça pourrait me plaire !
Je parierais que oui ! Tu connais l’auteur ?
Un auteur que j’apprécie, mais que je trouve difficile à lire à cause des sujets qu’il aborde.
C’est certain, ce ne sont pas des sujets faciles. Mais ses romans font réfléchir et avancer je trouve.
Il m’attend bien sagement sur ma PAL !
J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi !