Robert Dubois est un vieil éditeur confronté, comme tous ses confrères, aux difficultés économiques. Il croule sous les manuscrits et sait très bien que ce ne sont pas les meilleurs romans qui sont les plus vendus… Cela ne l’empêche pas de prendre parfois des risques et de donner une chance aux livres qui lui plaisent.
« -J’ai les chiffres. On est mal.
-Plus que d’habitude ?
-Regardez les retours. C’est le déluge. On envoie dix camions de livres le matin sur les routes de France et on en reprend six et demi le soir. ça a quel sens ?
-Une bonne partie du travail de l’édition consiste à brûler du gazole. Tu es au courant, depuis le temps… » p. 39
Un jour, une jeune stagiaire apporte à Robert une liseuse. Il regarde ce nouvel objet un peu comme un ovni et apprend à l’apprivoiser. Si cette séparation entre le texte et le papier n’est pas vraiment de son goût, il faut bien pourtant qu’il suive les évolutions de son métier. Une bande de jeunes pleins d’énergie est là pour l’aider, heureusement !
Liseuse ? Pas liseuse ? A l’issue de cette lecture, je ne suis toujours pas décidée. Je m’en doutais ! Véro -que je remercie pour ce livre voyageur- m’avait prévenue. De toute façon, quelque soit mon choix, je sais que, comme ce vieil éditeur, je n’abandonnerai jamais totalement le papier…
L’amour des livres, c’est ce qui me paraît le plus important et c’est aussi le message que fait passer l’auteur à travers ce texte.
« Lorsque j’aurai terminé la lecture du dernier mot de la dernière phrase du dernier livre, je tournerai la dernière page et je déciderai seul si la vie devant moi vaut encore la peine d’être lue« . p. 217
Une lecture plaisante dans laquelle se reconnaîtront certainement ceux pour qui lire rime avec vivre. Un petit bémol tout de même : l’histoire est un peu trop légère. J’aurais aimé une intrigue un peu plus consistante mais cela ne ml’empêche pas de vous recommander ce livre !
Les avis d’Antigone, de Keisha, d’Aifelle, de Véro, de Cathulu et d’Hélène.
FOURNEL, Paul, La liseuse, P.O.L, 2012.
dans ton dernier paragraphe, c’est rire ou lire? Quoique les deux me conviennent bien aussi…
J’ai trouvé l’histoire personnelle de cet éditeur racontée avec beaucoup de sobriété et de pudeur…
@Keisha : Je viens de corriger! Et c’est vrai que les deux conviennent tout à fait !
Moi non plus, je ne suis pas encore vraiment décidée ! Et je comprends que si le livre t’a plu, ce n’est pas non plus un vrai coup de coeur …
L’histoire est légère, mais moins qu’il n’y paraît .. pour la liseuse, au jour d’aujourd’hui c’est non
Ce roman me tenterait bien…! J’ai une liseuse depuis Noël et je ne le regrette absolument pas : j’ai téléchargé pas mal de classiques que je n’avais pas chez moi, des « romances » que je n’achèterais jamais sinon, quelques inédits… Le confort de lecture est très agréable et jamais ça ne remplacera mes livres papier, c’est un bon complément, c’est tout !
On a eu pratiquement la même lecture… Toujours pas décidée pour la liseuse mais je comprends ceux qui s’y mettent.
Tiens, on dirait mon éditeur qui passe son temps à se plaindre des retours! Pour la liseuse, c’est sans moi… je reste un indécrottable amoureux des vrais livres et des vraies bibliothèques!!!
Ah, enfin un avis moins enthousiaste.
Je le lirai, mais peut-être en poche, ou si je le croise à la BM.
Sujet d’actualité qui ne peut que me tenter. Je note !