Avec La révolte, la journaliste et écrivaine Clara Dupont-Monod explore une nouvelle fois le Moyen-âge et plus particulièrement la vie d’Aliénor d’Aquitaine. C’est par la voix de son fils, Richard Cœur de Lion, que la personnalité et la trajectoire de cette femme hors du commun sont racontées.
Aliénor est encore aujourd’hui une figure féminine emblématique de l’époque médiévale. A bien des égards, ses combats peuvent servir d’exemple. Femme de caractère, sa froideur et sa ténacité sont parvenus jusqu’à nous depuis le XIIème siècle. Son goût pour la littérature et la poésie, son soutien vis à vis des troubadours aussi.
Après avoir fait annuler son premier mariage avec Louis VII, Aliénor devient l’épouse d’Henri Plantagenêt. Une fois couronné roi d’Angleterre, celui-ci l’écarte du pouvoir. Sa soif de conquête le fait plonger dans la barbarie. Les deux époux se déchirent car Aliénor veut régner sur l’Aquitaine et Henri s’y oppose. Il la fait enfermer pendant de nombreuses années mais cela ne l’empêche pas d’agir à distance.
Avec l’aide de ses fils, dont Richard Coeur de Lion, Alinéor d’Aquitaine fait lever une armée contre le Plantagenêt. Le roman s’attarde sur les guerres et les trahisons. Le sang des batailles fait écho au bruit de la révolte et de la colère. Richard, qui admire sa mère et s’oppose à son père, est en plein conflit de loyauté. En ce sens, cette histoire est résolument moderne.
Les phrases courtes, le style épuré, presque froid, correspondent bien à la personnalité d’Aliénor d’Aquitaine telle qu’elle est décrite dans le roman. Aucune empathie ne se dégage vis à vis de cette femme qui se révolte contre son barbare de mari et se révèle prête à tout pour parvenir à ses fins. La lecture de Grégori Baquet et Clara Dupond-Monnod, à l’image du style, est assez plate. Si cela est parfaitement en accord avec le propos, cela m’a pourtant empêchée d’apprécier le roman, jusqu’à ressentir de l’ennui. Quel dommage !
DUPONT-MONOD Clara, Baquet, Grégori, La révolte, Audiolib, 2018.
Je ne sais plus qui m’avait conseille de le lire mais bon, vu ton avis, je vais faire l’impasse
Je sais que d’autres lecteurs ont été enchantés. A toi de voir…
Si tout est plat : le style et la façon de lire, je comprends ton ressenti.
Je regrette d’autant plus que j’aime bien les romans historiques et l’époque médiévale.
Quel dommage en effet, d’autant plus que le sujet est passionnant.
Oui, en bonnes normandes que nous sommes, Richard Cœur de Lion nous intéresse ! Mais il n’y que quelques phrases consacrées au château Gaillard !
Ca ne me tentait guère de toute façon…
Il faut aimer les romans historiques sinon ce n’est pas la peine de tenter.