Alan Turing, mathématicien et cryptologue d’origine britannique, est considéré comme l’un des pères de l’informatique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est recruté par les services secrets de son pays et travaille à découvrir le code de l’Énigma, cette machine qui permet aux Führer de transmettre les ordres à ses troupes. Le cryptage de ce code change très régulièrement et Turing, entouré de toute une équipe, s’arrache les cheveux. Il réclame sans cesse de nouveaux moyens pour construire des machines dont la puissance de calcul supplante celle de l’homme. Sa hiérarchie se demande si son travail va aboutir ou si cet homme est un illuminé. De plus, son caractère peu conventionnel fait qu’il n’est pas apprécié de tous. Mais Turing finit par casser le code de l’Énigma, permettant ainsi aux alliés de prendre un avantage considérable sur les allemands.
En parallèle de cette histoire, la bande dessinée propose des allers-retours dans le passé d’Alan Turing. Enfant atypique, différent, il n’est pas compris par les siens. Il découvre jeune son homosexualité et le cache pendant de nombreuses années, évitant ainsi le rejet de l’Angleterre puritaine. Quand le secret est révélé au grand jour, la justice n’hésite pas à condamner le génie qui lui a pourtant été d’une grande aide pendant la guerre et dont les découvertes ont eu une importance considérable dans le domaine de l’informatique.
Si le sujet de cette bande dessinée est intéressant, son traitement ne m’a pas vraiment convaincue. Parlons du dessin tout d’abord. A de nombreuses reprises, les couches se superposent et fourmillent tellement de détails que cela en devient difficilement lisible. Le rythme de la lecture est alors considérablement ralenti. Le trait sombre d’Eric Liberge et la couleur ne donnent à l’ensemble un aspect peu attrayant.
Le scénario, qui met l’accent sur l’aspect scientifique, traîne parfois un peu en longueur. Les aspects historiques et humains passent au second plan, dommage… J’ai tout de même apprécié de connaître un peu plus la vie de ce mathématicien de génie qu’est Alan Turing. Tout n’est donc pas négatif !
LIBERGE, Éric, DELALANDE, Arnaud, Le cas Alan Turing : histoire extraordinaire et tragique d’un génie, Éditions des Arènes, 2015.
La BD du mercredi c’est chez Moka cette semaine.
Je l’avais repérée et je note tes bémols. Je pense pouvoir la trouver en bibli.
Il a obtenu le prix de la BD historique d’Hossegor en juillet dernier. Je crois que je l’ai vu à la librairie de Capbreton la semaine dernière. Tu le trouveras peut être aussi à la médiathèque.
J’ai découvert cette histoire grâce au film (dont j’ai oublié le titre mais que je te conseille fortement !)
Je suis plus dubitative sur la BD par contre…
Je vais essayer de mettre la main sur le film.
Le sujet ne m’attire pas du tout et vu ce que tu dis du reste, je vais m’en passer sans regret.
Ce genre de personnalité atypique est toujours intéressante à décrypter. Je ne regrette pas de l’avoir lu, rien que pour cet aspect là.
Tu as vu le film? C’est comme ça que j’ai découvert ce personnage fascinant. Je découvre la BD avec ta chronique.
Je ne savais pas qu’un film lui a été consacré. Merci pour l’info.
J’avais bien aimé le film. Mais ce que tu dis du côté graphique et du scenario de cette BD ne me tente pas.
Oui, c’est vrai que je ne donne pas forcément envie mais ce n’est que mon point de vue personnel.