Nadia, jeune afro-américaine de 17 ans, vit seule avec son père depuis le suicide de sa mère, six mois auparavant. La pitié de la communauté religieuse de Californie à laquelle elle appartient lui est insupportable. Sa peau ambrée, ses longs cheveux soyeux et sa jolie silhouette attirent le regard des garçons et notamment celui de Luke Sheppard, le fils du pasteur. Pendant plusieurs mois, ils entretiennent une relation cachée. Et Nadia tombe enceinte. Elle décide d’avorter, gardant pour elle et pour Luke ce terrible secret que la communauté ne pourrait accepter. Même Aubrey, sa meilleure amie, n’est pas dans la confidence.
Sans bébé, Nadia peut poursuivre son rêve : entrer dans une grande université. La jeune femme quitte donc sa Californie natale pour poursuivre des études et voyager en Europe au grès des stages qui lui sont proposés, ne rentrant que très rarement rendre visite à son père. Elle enchaîne les relations en prenant soin de ne jamais s’engager. Risquer de se sentir abandonnée une fois de plus est inenvisageable. Cette fuite suffira t-elle à Nadia pour faire le deuil de Luke et de ce bébé qui n’a jamais vu le jour ?
Premier roman de l’américaine Brit Bennett, Le coeur de nos mères propose le récit croisé de plusieurs trajectoires : celle de Nadia bien entendu mais aussi celles de Luke et d’Aubrey, avec toujours pour toile de fond le Cénacle, cette communauté religieuse dont ils font partie. Le poids du secret, tout comme celui de la société et de la famille, pèse bien plus sur leurs épaules qu’on ne pourrait l’imaginer au départ. Née d’une grossesse non désirée et anéantie par le suicide de sa mère, Nadia lutte contre la culpabilité et le sentiment d’abandon. Aubrey, elle, tente d’oublier les fantômes de son enfance. Quant à Luke, si son histoire personnelle est moins tragique, il n’en demeure pas moins prisonnier de son entourage.
Sur une dizaine d’années, le lecteur est le témoin des choix personnels, conscients ou non, de Nadia ainsi que de sa quête d’émancipation. Son histoire personnelle, touchante et émouvante, se dévore d’une traite.
BENNETT, Brit, Le cœur battant de nos mères, Autrement, 2017.
Il me semble avoir lu un billet plus mitigé, mais ton avis est tentant.
Je n’ai pas lu d’autres avis sur ce livre mais je sais qu’il fait partie de la sélection du Grand Prix des lectrices de Elle.
Joli titre et couverture affreuse (je trouve), ton avis m’incite à me pencher de plus près sur ce roman.
Oui, c’est certain, la couverture ne fait pas rêver… C’est un roman dont on entendra parler je pense.
Tu as l’air complètement séduite! Je le note.
Je le suis ! Et à l’heure actuelle, ce genre de livre est plus que jamais nécessaire.
J’ai l’impression qu’il plait ce roman.
Oui, et j’espère qu’il plaira également aux lectrices du Grand Prix des lectrices de Elle.
Une vie qui me tente. J’espère qu’il croisera ma route.
Il mérite vraiment d’être lu.
J’ai failli l’acheter hier. Je le prendrai à la bibliothèque vu ton enthousiasme.
Chouette ! C’est une belle lecture.
J’avais manqué ton billet, mais c’est très tentant !!
Il fait partie de la sélection du Grand prix des lectrices de Elle.