L’auteur américain Daniel Mendelsohn part à la recherche d’informations sur des membres de sa famille. Shmiel Jäger -son grand oncle-, sa femme et leurs quatre filles ont disparu en Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale, victimes de la Shoah. Daniel Mendelsohn sait peu de choses à leur sujet même s’il a toujours entendu parler d’eux pendant son enfance. A l’âge adulte, il découvre des lettres dans lesquelles Shmiel demande désespérément de l’aide et parcourt de nombreux kilomètres aux États-Unis, en Australie, en Israël, en Suède, au Danemark et en Pologne pour interroger les survivants qui ont connu son ancêtre et sa famille. Il enregistre, il filme, il consulte les archives, fait des recoupements, mène un véritable travail d’enquête.
Les disparus est un roman dense qui propose une multitude de détails permettant d’envisager la Shoah de manière très concrète. Il ne s’agit pas d’une famille noyée dans la masse des victimes mais de celle dont on découvre la vie, le quotidien. Tout au long du roman, le narrateur s’interroge sur la manière de livrer la parole des survivants, sur la juste distance, sur la manière de transformer les faits et les témoignages en une histoire digne d’intérêt. Il propose ainsi une réflexion pertinente sur la littérature ainsi que sur l’Histoire et les rapports humains.
Ces 930 pages -en version poche- sont passionnantes. Les pièces du puzzle s’assemble petit à petit jusqu’à nous permettre de comprendre qui étaient les Jäger et ce qu’ils ont vécu pendant la Seconde Guerre mondiale. Daniel Mendelsohn réussit ainsi à rendre la vie aux disparus. C’est un bel hommage à sa famille mais aussi une véritable œuvre historique et littéraire.
MENDELSOHN, Daniel, Les disparus, J’ai lu, 2009.
Une lecture terrible et qui ne s’oublie pas.
Terrible et dense. Un vrai bonheur !
Je l’ai récupéré dans la biblio de ma belle-mère, alléchée par le résumé (je n’en avais pas entendu parler) et depuis c’est le deuxième billet que je lis sur lui!
C’est un livre qui fait beaucoup réfléchir. Je voulais le découvrir depuis un moment et je suis ravie de m’être enfin lancée.
Un superbe récit à côté duquel j’ai failli passer. Heureusement, la ténacité paie. Maintenant, j’attends le moment propice pour dévorer Une Odyssée, un autre pavé :
J’ai beaucoup aimé Une odyssée aussi. Il se lit beaucoup plus vite, il est moins épais. Par contre, on fait autant fonctionner son cerveau !
Je me souviens que ce roman m’avait marqué à sa sortie.
Difficile de rester indifférent devant ce genre de récit.
C’est noté et tu me tentes beaucoup mais je vis devoir attendre les vacances. Un livre si gros et avec un sujet grave ne peut pas être lu entre deux activités…
Je l’ai lu cet été et c’était agréable de pouvoir se plonger pleinement dedans.
Une lecture exigeante mais marquante ! Un récit dont je me souviens encore bien des années après sa lecture. Je partage complètement ton ressenti.
Je n’ai lu que deux livres de cet auteur (celui-ci et Une odyssée) mais il va falloir que je regarde ce qu’il a publié d’autre.
La taille me fait peur mais ça doit être passionnant!
C’est un roman qu’il faut lire pendant les vacances !
Il me donne envie!!!
Alors n’hésite pas !
Cela fait longtemps que je veux le lire. Un jour…
Une belle idée pour un prochain pavé à dévorer, il a l’air marquant ce roman !
Il l’est vraiment. C’est un auteur qui a peu écrit (ou peu été traduit…) mais les deux livres que j’ai lus sont à savourer.
J’ai bien prévu de le lire. J’ai découvert Daniel Mendelshon l’an dernier avec son livre Une odyssée que j’avais adoré.
Bonne journée.
BONHEUR DU JOUR (http://bonheurdujour.blogspirit.com)
Pareil pour moi ! Avec Une odyssée, j’ai eu l’impression de retourner à la fac pour faire de l’analyse littéraire, l’aspect parfois rébarbatif en moins.