Chaque être humain a en lui une part d’ombre et une autre de lumière. Les doutes, les incertitudes sont inhérents à la vie et trouver l’équilibre n’est pas simple.
Les personnages des équinoxes ne font pas exception. Complètement différents les uns des autres, ils se cherchent tous. La vie, le parcours de chacun d’entre eux sont l’ocasion d’autant de digressions. On découvre alors des monologue intérieurs, des moments de doute, de désarroi ou de désespoir.
De la douceur et de l’humanité se dégagent cependant de l’ensemble. Les équinoxes n’est pas une bande dessinée sombre. Au contraire, c’est un subtil équilibre entre le jour et la nuit que nous propose Cyril Pedrosa.
Du point de vue graphique, c’est une vraie réussite. J’ai retrouvé le trait que j’avais déjà apprécié dans Portugal. Le dessin ne suffisant pas toujours, quelques pages d’écriture pure viennent compléter le propos.
Véritable roman graphique de plus de 300 pages, Les équinoxes se déguste. Il est même nécessaire d’y revenir plusieurs fois pour tout saisir car l’enchevêtrement des tranches de vie fait que l’on s’y perd un peu à la première lecture et le propos est multiple.
C’est un vrai régal de découvrir tous ces personnages dont certains sont particulièrement attachants. Le temps qui passe, les désillusions, l’amour, l’amitié, l’engagement : les sujets traités sont nombreux. Comment alors ne pas se retrouver dans ce merveilleux récit choral introspectif ?
PEDROSA, Cyril, Les équinoxes, Dupuis, 2015.
J’ai photographié la même case que toi hier (j’étais en train de lire la BD) pour l’envoyer à ma fille cadette !
J’ai beaucoup aimé aussi, mais je trouve l’ensemble plutôt sombre, quand même (en tout cas je n’y vois guère trace de l’humour évoqué dans la quatrième de couverture). C’est un ouvrage dense, en tout cas, et qui mérite d’être lu (et relu, mais je ne sais pas si je prendrai le temps de le faire, c’est un emprunt en médiathèque). J’ai aussi été bluffée par la qualité (fond et forme) des textes qu’on découvre parmi les planches : non seulement Pedrosa sait dessiner mais c’est un écrivain de talent.
Je trouve qu’il y a un peu d’humour quand même, notamment à travers le
personnage qui est dentiste et père de la jeune fille.
C’est vrai que l’univers est un peu sombre mais il y a de jolies choses
quand même au final. Les personnages évoluent et semblent trouver leur
chemin.
Ton avis et le commentaire de Brize, je ne peux que noter
depuis la lecture des Trois ombres j’aimerais tout dévoré de cet auteur! Tout ! Tu ne fais que confirmer mes envies!
Je regrette tellement de ne pas avoir accroché alors que je considère « Trois ombres » et « Portugal » comme des chefs d’oeuvre…
Je l’ai offert à Noel (et j’espère bien qu’on me le prête pour que je puisse le lire )