Mathilde élève seule ses enfants et travaille dans une grande entreprise. Cadre supérieur, elle est le bras droit de Jacques jusqu’au jour où celui-ci décide, sans qu’elle comprenne pourquoi, de lui faire vivre un véritable enfer. On lui enlève les dossiers importants, elle n’est plus invitée aux réunions, ne reçoit plus de mails, etc. Ses collègues se rendent compte de ce qui se passe mais ferment les yeux par peur de Jacques, par peur de perdre leur place. Mathilde, elle, s’enfonce de plus en plus dans la solitude et le mal être. Le harcèlement dont elle est victime la plonge dans une dépression profonde dont elle n’arrive pas à se sortir.
Thibault est médecin urgentiste à Paris. Depuis qu’il a décidé de quitter sa copine qui, semble t-il, ne l’aimait pas, il ne supporte plus de passer des heures dans les embouteillages pour aller visiter des patients. La misère, la solitude, la déshumanisation, tout cela l’affecte profondément. Lui aussi s’enfonce dans la dépression.
Mathilde et Thibaut vivent dans la même ville. Vont-ils se croiser ? Vont-ils pouvoir s’aider ? Il faudra attendre les dernières pages pour le savoir.
Avec un sujet pareil, vous vous en doutez, Les heure souterraines n’est pas un livre très joyeux. Il se lit pourtant d’une traite. On a envie que Mathilde s’en sorte. Son histoire tient d’ailleurs une place plus importante que celle de Thibault dans le roman. Tous les deux sont des victimes de notre société. La course à la performance, l’importance du paraître, le manque d’humanité, la solitude toujours plus grande malgrè la multitude, etc. En refermant ce livre, je me suis dit que je n’étais pas à l’abri, que tout cela pourrait m’arriver un jour, qu’il ne faut pas grand chose pour que tout bascule. Merci à Delphine de Vigan d’avoir écrit ce livre. Il est important de ne pas taire tout cela et d’avoir le courage de le dénoncer.
DE VIGAN, Delphine, Les heures souterraines, Lgf, 2011.
Noté dans un coin de tête, mais d’autres ont pris le dessus…
C’est trop souvent la cas pour moi aussi…
J’ai très envie de relire Delphine de Vigan, et celui-là me dit bien !
De Vigan, c’est comme Claudie Gallay, jamais lu. Impardonnable, n’est-ce pas ?
Un livre percutant qui m’a beaucoup remuée moi aussi (comme tous ses livres d’ailleurs…)
Oh il faut absolument que je me penche sur ce livre, je croyais qu’il parlait de tout autre chose…
Les 2 livres que j’ai lu de de Vigan m’ont bien plu et je note celui-ci pour une prochaine rencontre avec l’auteure
Tu as raison, c’est le genre de sujet qui ne doit pas être tenu au silence… Parce que ça touche de plus en plus de personnes. Mais vu la dureté c’est une lecture qui attendra l’automne… En été je me concentre sur des lectures plus faciles et plus légères… Bonne semaine Saxaoul
Un roman très dur, mais qui m’avait marqué.
J’ai du le lire en une après-midi, mais j’ai été bouleversée, retrouvant des situations rencontrées dans le monde professionnel… A conseiller en tout cas…
J’ai beaucoup aimé les deux romans que j’ai lus d’elle (Ce que le jour doit à la nuit et No et moi), et celui-ci me tente beaucoup.
Je dois dire que c’est très tentant.