Marguerite n’aime pas ses fesses et n’a pas de libido. Mais s’il n’y avait que cela, tout irait bien ou presque ! La jeune femme a un mec qui ne fait pas du tout rêver et qui vit à ses crochets, une mère castratrice, un job dans lequel elle ne s’épanouit pas, etc. Le jour où elle accepte d’aider Aymeric Delaroche De Montjoie (alias DDM), ancien président de la République, à rédiger ses mémoires, elle ne se doute pas que sa vie va changer. Elle le fait uniquement parce qu’elle ne sait pas dire non.
Atteint de la maladie d’Alzheimer, DDM a tendance à oublier le filtres de la bienséance. Il fait découvrir à Marguerite l’envers du décor du milieu politique et laisse sa libido passée et présente s’exprimer. La jeune femme quitte alors ses œillères et son petit train train pour s’ouvrir sur un monde qu’elle ne soupçonnait pas. Son regard se fait plus lucide. Elle croise sur sa route un flic qui enquête sur des assassinats politiques. Le roman prend ensuite l’allure d’un polar bien rythmé, ce à quoi on ne s’attendait pas forcément au départ.
Sous la plume d’Erwan Larher, la société française en prend pour son grade. Chaque personnage, chaque situation est prétexte à pointer du doigt les dérives du monde d’aujourd’hui. L’incompétence des hommes politiques avides de pouvoir et de sexe, l’apathie des citoyens, le culte de l’apparence, le manque d’honnêteté, la trahison dans la vie publique comme dans la vie privée, ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres. Le lecteur, qui s’y retrouve forcément, rit jaune.
Véritable satire, Marguerite n’aime pas ses fesses part dans de multiples directions sans pour autant s’égarer. Dans un style atypique et une langue parfois érudite, Erwan Larher propose une analyse sociétale fine et pertinente à ne pas manquer, d’autant plus que le roman vient de sortir en poche !
Une lecture que j’ai le plaisir de partager avec Antigone.
LARHER, Erwan, Marguerite n’aime pas ses fesses, Quidam, 2016.
Je n’ai pas du tout lu le roman comme toi car loi je l’ai trouvé hyper fouillis et je n’ai pas du tout adhéré.
Lors d’une rencontre, l’auteur a dit qu’il avait resserré le livre quand il l’a relu et corrigé. ça aurait donc pu être pire 😉 ! Plus sérieusement, je comprends, c’est vrai que ça part dans de multiples directions mais comme elles poursuivent le même but, cela ne m’a pas dérangée.
Moi au contraire ça m’a vraiment gênée mais comme je le disais à Antigone, c’est toujours étonnant de voir qu’un livre a été lu d’une manière si différente que la sienne 😉
J’ai l’impression que tu as plus aimé que moi 😉 Merci pour cette lecture commune !!!
J’ai rencontré l’auteur cet hiver et je suis certaine que cela a influencé mon avis. J’ai lu le roman différemment, en comprenant de manière plus fine ses intentions.
Oui certainement j’aurais été comme toi !
Tu as l’air plus convaincue qu’Antigone ; je ne vais pas sauter dessus, mais je l’emprunterai à l’occasion.
Pareil pour moi !
Alors même réponse qu’à Aifelle 😉 !
C’est un livre un peu particulier qui, clairement, ne plaira pas à tout le monde. Comme je le dis dans ma réponse au commentaire d’Antigone, l’auteur a parlé de ce roman lors d’une rencontre à laquelle j’ai participé cet hiver et je sais que je ne l’ai pas lu de la même façon.
Erwan le retour! j’ai été étonnée mais conquise.
C’est le deuxième roman que je lis de lui et j’ai bien envie de découvrir les autres. Mais je crois que certains ne sont plus disponibles…
Un titre qui m’aurait rebuté. A tord.
Personnellement, je le trouve marrant ! Et j’adore la première de couverture.
Je le lirai peut-être, celui-ci ou un autre. En effet, le vocabulaire est érudit chez cet auteur, enfin dans Le livre que je ne voulais pas écrire c’est le cas. Et la satire un peu corrosive, j’aime…
J’ai appris pas mal de nouveaux mots mais malheureusement, je les oublie aussi vite… L’auteur est quelqu’un de cultivé et ça se sent dans ses écrits.
J’avais beaucoup apprécié (et le mot est faible) Le livre que je ne voulais pas écrire. (Il me semble que je t’en avais fait part) et ce sera avec un certain plaisir que je partirai à la rencontre de Marguerite.
Les commentaires montrant le côté fouillis ne m’effraie pas (il me semble que Le livre… était aussi un peu dans le même style, pas très linéaire)
Celui-ci est complétement différent du Livre que je ne voulais pas écrire, forcément. Les différentes directions (je n’aime pas le terme « fouillis ») que prend le livre posent problème à certains car c’est une fiction. Et puis, c’est un livre étonnant. On ne s’attend pas à cela au départ.
Cet auteur me tente beaucoup. Je le vois passer sur les blogs avec des avis positifs et si tu dis qu’il est dispo en poche, je pourrais bien me laisser tenter 🙂
Je te conseille quand même de commencer avec Le livre que je ne voulais pas écrire qui est un livre à découvrir absolument.
Il me tente !
J’espère qu’il te plaira !
Acheté en broché… et toujours pas lu ! Misère…
Pffff… c’est malin !