Ce livre, je l’ai commencé dès que je l’ai eu entre les mains. Pourquoi ? Parce que j’avais beaucoup aimé Juste avant le bonheur, parce que j’avais besoin d’une « lecture facile » (et cette expression n’a rien de péjoratif pour moi, bien au contraire), d’un livre doudou qui me remonte le moral. J’avais aussi un peu peur d’être déçue, ce qui arrive parfois quand on attend trop d’un roman ou d’un film. Alors, verdict ?
J’ai dévoré en deux ou trois soirées l’histoire cette infirmière et de ce pompier plongé dans le coma suite à une chute du huitième étage. Il s’apprêtait à sauver la vie d’un enfant pris dans les flammes d’un appartement en feu et il est tombé de son échelle. Juliette, son infirmière, apparaît dans les premières pages comme une fille solide qui aime son métier et garde le moral malgré les drames auxquels elle est confrontée tous les jours dans le service de réanimation. Mais très vite, le lecteur perçoit sa fragilité. Ses failles se révèlent les unes après les autres. Elle est attachante, humaine et ressemble finalement à pas mal d’entre nous. La vie ne lui fait pas de cadeau -à qui en fait-elle finalement ?- mais Juliette affronte les épreuves du mieux qu’elle peut et continue à vivre.
Pour Roméo, la situation est dramatique. Il finit par se réveiller du coma mais peut uniquement bouger son petit doigt. Il vit seule avec sa soeur, une mineure de quatorze ans dont il est le tuteur. Il est lui même très jeune et avait déjà du mal à gérer cette adolescente en crise perpétuelle alors que va t-elle devenir maintenant qu’il ne peut plus s’occuper d’elle ?
Comme vous vous en doutez sûrement, Roméo et Juliette vont faire connaissance et s’entraider. Elle va le bousculer, l’écouter, lui remonter le moral, le soutenir. Il va être son rayon de soleil au travail. Petit à petit, une relation faite de respect mutuel et de complicité se crée entre eux. Autour de ces deux éclopés de la vie, gravitent quelques personnages secondaires dont certains sont vraiment attachants.
Le risque avec des romans comme Pars avec lui, c’est de tomber dans la mièvrerie. Agnès Ledig a su éviter cet écueil. Certes, les ficelles sont un peu grosses et le happy end couru d’avance mais voir le bonheur surgir et l’avenir triompher malgré toutes les difficultés fait vraiment du bien au moral. Il y a de l’humanité, de la tendresse et de l’amour dans ce livre. Les personnages sont pleins de failles, ils affrontent la vie comme ils peuvent mais ne baissent pas les bras. Et ils nous ressemblent finalement…
Les thématiques abordées sont nombreuses et je ne suis volontairement pas rentrée dans le détail de l’intrigue foisonnante et multiple de ce roman. Sachez tout de même qu’il est question de petits plaisirs et de moments bonheurs tout comme de grands drames. La vie, quoi !
LEDIG, Agnès, Pars avec lui, Albin Michel, 2014.
J’aurais aussi eu peur des chichis et de la mièvrerie. Mais bon, le thème du Locked in syndrome me tente beaucoup, de par mon boulot.
Si tu le lis uniquement pour ça, tu risques d’être déçue car il est question de coma au début seulement.
J’aurais eut peur du côté mièvre également.
Pas sûre que ça me plaise…
Comme pour les romans très durs, il faut choisir son moment, celui où l’on a besoin d’une histoire qui nous fasse rêver.
J’ai lu ton billet en diagonale, comme je dois l’enchaîner après ma fractale, je préfère rester vierge de tout !
Juste avant le bonheur m’attend sur mes étagères… Je partirai donc à la découverte de cette auteure avec celui ci. Cela dit, celui ci est très tentant aussi !
Bon bon bon, tu sais que j’ai le coeur archi sec, donc les histoires d’amour me laissent de marbre, je vais passer sur ce coup là.
moi je n’ai pas accroché du tout à Juste avant le bonheur, je vais donc arrêter avec cet auteur même si ton billet m’intrigue, je dois dire …
A chacun ses livres doudou et l’essentiel est de se faire plaisir ! Je ne suis pas certaine que ça me plaise mais si tu as passé un bon moment c’est déjà ça ! Quoique j’ai aimé beaucoup de livres d’Anna Gavalda…