« Petite cause, grande conséquence » chante Bénabar dans sa chanson L’effet papillon [Veuillez excuser cette référence hautement intellectuelle, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a dans la vie]. Une simple crevaison de vélo suite à un écart causé par la présence d’un chien sur son chemin et la vie d’Eva peut prendre de multiples chemins.
Cette dernière, âgé de 19 ans, est étudiante en littérature. Elle a un petit ami prénommé David qui se destine à une grande carrière d’acteur. Jim, qui assiste à la scène de la crevaison, est étudiant en droit. Il aime cependant la littérature puisqu’il se promène avec un exemplaire du Meilleur des mondes d’Huxley dans la poche [Je suis complètement passée à côté de ce roman de SF, cette référence était sans doute un signe prémonitoire].
A partir de là, Laura Barnett nous propose trois versions possibles de la vie d’Eva et de Jim. Quoi qu’il arrive, leurs destins se croiseront. Mais de quelle manière ? Si l’idée de départ est séduisante, le lecteur finit par se perdre dans les méandres de l’amour et de la vie.
Contrairement à Caroline, je ne savais plus où j’en étais, si Jim était marié ou non, si Eva avait divorcé ou non, si tel personnage était l’enfant de Jim et d’Eva ou de Jim et d’une autre, etc. Il m’aurait fallu un papier et un crayon pour me repérer, ce que je me suis refusée de faire.
De plus, comme Sylire, je trouve que les vies proposées ont un goût de déjà vu. Mariages, enfants, divorces, enterrements, quand on traite de ce genre de sujets, il faut réussir à se démarquer et à capter l’attention du lecteur. Ce n’est pas le cas ici où en tous cas cela n’a pas fonctionné avec moi.
Quelques aspects du livre sont cependant intéressants et auraient mérité d’être fouillés d’avantage : la vie d’artiste de Jim, son rapport avec sa mère ou encore le rapport qu’entretient Eva avec David.
En relisant cet article je m’aperçois que je suis sévère avec ce livre dont la couverture m’a séduite. Peut être qu’à force de le voir sur les réseaux sociaux, j’en attendais beaucoup. Quoi qu’il en soit, même s’il y a du positif dans ce roman, j’ai été globalement déçue.
BERNETT, Laura, Quoi qu’il arrive, Les Escales, 2016
Bienvenue au (petit) groupe des déçus.
Plus le temps passera, plus ce groupe prendra de l’importance. J’ai remarqué que certains livres font l’objet de beaucoup d’éloges au début puis les déceptions arrivent ensuite.
L’orée du verger de Tracy Chevalier a eu dès sa parution des critiques élogieuses et en même temps des négatives.
Oui, il y a bien entendu des exceptions Clara. Tu l’as lu celui-ci ?
Aïe ! Je viens de le mettre sur ma tablette :/
Ton avis sera peut être différent du mien !
Je ne vais retenir que ta sévérité et passer mon tour sans regret.
Je ne suis pas certaine que ce soit le style de livre qui te plaise en plus.
Déjà, une histoire avec trois versions différentes, ça ne me plaît pas. Avec ce que tu en dis, c’est perdu d’avance ..
L’idée des trois versions différentes me plaisait mais c’est la narration qui m’a perdue.
Bof, pas tentée alors.
Avec une chronique pareille, le contraire m’aurait étonnée !
Ah tiens, c’est marrant ces avis vraiment différents… moi c’est vraiment un de mes coups de coeurs de ces derniers temps !
J’avais lu ton billet qui m’avait donné envie de le découvrir. Ma déception a été d’autant plus grande !
Celui là je crois que je n’en ferai pas une priorité… En poche peut-être…
Oui, ou un emprunt !