Michael Saint-Pierre et Marnie Duchamp jouent dans la forêt de Rivière-aux-Trembles un jour d’orage lorsque le garçon, âgé de douze ans, disparaît de manière inexplicable sous les yeux de sa camarade. Le témoignage de Marnie et le travail des enquêteurs n’apportent aucune piste. La famille de Michael, ainsi que les habitants de la petite ville québécoise dans laquelle se sont déroulés les faits, en veulent à Marnie : elle était là, elle devrait se souvenir, apporter une explication. La jeune fille n’en a pourtant aucune et ne comprend pas ce qui s’est passé ce jour-là. Elle se rejoue sans cesse la scène de la disparition. Le souvenir hante encore sa vie d’adulte.
Trente ans plus tard, dans une ville voisine de Rivière-aux-Trembles, Billie Richard, pas encore 9 ans, disparaît entre la sortie de l’école et le cours de danse, situé juste à côté. Là encore, aucune piste, aucune explication plausible. Bill, le père de Billie, vit très mal les multiples interrogatoires qu’il subit. Sa femme le considère comme responsable : c’est lui qui aurait dû être présent à la sortie de l’école. Alors que le couple s’effrite, Bill invente et dessine pour d’autres les histoires qu’il ne peut raconter à sa fille. La douleur, lancinante, fait désormais partie de son quotidien.
Pour Marnie comme pour Bill, le deuil est impossible. Tous les deux vivent avec le poids de la culpabilité. Dans un atmosphère glaçante, l’auteur québécoise Andrée A. Michaud s’attache à décrire une descente aux enfers qui ne s’arrête jamais. La nature tient une place importante dans le récit. Magnétique, dangereuse, hostile, angoissante, elle est à l’image des sentiments qui envahissent les personnages.
Rivière tremblante est un roman d’ambiance. Il ne faut donc pas s’attendre à de multiples rebondissements. Le rythme est lent, monotone et, comme les deux personnages principaux, le lecteur s’enlise. J’ai survolé le dernier tiers du texte, espérant qu’il se passerait quelque chose, que les disparitions finiraient par trouver une explication, que Bill et Marnie se sortiraient du gouffre ou sombreraient définitivement. C’était en vain…
MICHAUD, Andrée A., Rivière tremblante, Rivages, 2018.
je n’ai jamais lu l’auteur… mais tu ne donnes pas très envie! C’est glauque et monotone alors?
Glauque, oui dans le sens où les personnages sombrent toujours des années après le drame. Et monotone, c’est exactement le terme qui convient. On a l’impression de ne jamais avancer.
Dommage. J’avais aimé Bondrée, mais sans en faire un coup de coeur non plus.
C’était pour moi une découverte de l’auteur. Je tenterai peut-être à nouveau ma chance car le style est bon quand même.
Aie, quand on commence à survoler, c’est mauvais signe.
Effectivement… J’avais envie de connaître la fin quand même.
Bonjour Saxaoul, tu ne donnes vraiment pas envie de lire ce roman. Je passe. Bon dimanche.
J’en ai bien conscience mais c’est important de parler aussi des livres qu’on aime moins. Bon dimanche !
pareil, il n’allongera pas ma liste d’envies! Bon dimanche!
J’imagine qu’elle doit déjà être très longue donc ce n’est pas très grave !
Pareil pour moi… 🙁
Les avis sont divisés autour de ce roman !
Moi ça m’a bien plu ! Mais c’est vrai que c’est un roman psychologique, pas un polar et que le rythme est lent…
Les deux premiers romans de la catégorie polar sont assez atypiques je trouve par rapport à la production éditoriale du genre.
Oui c’est vrai, mais il me semble me souvenir que c’était aussi le cas quand j’avais participé au prix il y a 3 ans… Elles prennent plus des romans d’ambiance ou psychologiques que de « réels » polars…
Ma PAL te remercie…..
😉 !
Bon… au suivant…!