Claire, Juliette et Kader vivent en collocation dans un appartement toulousain. Adultes depuis peu, ils connaissent déjà la galère et bouclent les fins de mois comme ils peuvent. Leur recette : se serrer les coudes. Tisha vient rejoindre ce trio un peu par hasard. Elle n’est pas mieux lotie qu’eux…
Malgré les difficultés de la vie, Claire, Juliette, Kader et Tisha vont de l’avant. Kader est amoureux de Juliette qui est amoureuse d’un autre. Ses multiples attentions au quotidien réchauffent tout de même le coeur de la jeune femme qui est à fleur de peau. Claire aime Tisha qui perçoit le couple de manière très libre. Monsieur Bréhel, leur voisin, est tombé amoureux de Claire en l’entendant jouer de la musique sur son balcon. Le vieux monsieur, un peu fantasque, vit seul et ne reçoit jamais de visite. Cette solitude l’étouffe à en mourir. La seule chose qui réunit tous ces personnages semble finalement leur amitié, plus forte que tout.
Claire, Juliette, Kader, Tisha et Monsieur Bréhel sont plein de doutes et de failles qu’ils essaient de combler comme ils peuvent. L’auteur ne nous le cache pas, bien au contraire. Certaines scènes sont d’ailleurs terrifiantes. Mais malgré tout cela, la vie reprend le dessus. Pas de mièvrerie ni de bon sentiment. Nous sommes bien loin des romans d’Anna Gavalda, de Barbara Constantine ou de d’Agnès Ledig (auteurs que j’aime beaucoup d’ailleurs !).
« Que faut-il pour apprivoiser la perte et se réapproprier l’ordinaire ? Se dire que des épreuves et des chagrins nous seront épargnés. Il y aura des nuits où nous dormirons d’un profond sommeil, des journées sans larmes, des accalmies quand le pire nous évitera. Croire que la vie insiste, insister pour la vivre. Se répéter qu’il y à tout à craindre des gens et des jours, des jours et des gens, sauf quand on les aime.«
Comment ne pas adhérer à un message si porteur d’espoir ? Si j’ai beaucoup aimé le propos, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages et je suis réstée finnalement assez distante vis à vis ce ce qui leur arrive. Dommage car il y a beaucoup de bonnes choses dans ce livre. Frédérique Martin est un auteur que je relirai, c’est certain.
Noukette est « conquise une fois de plus ». Leiloona est « clairement admirative de trouver à la fois dans un roman autant de hargne, de fougue, de douleurs, mélangés à une si belle délicatesse d’âme ». Pour Stéphie, Frédérique Martin « mêle avec une justesse folle, les mots, les émotions et surtout ce qui fait que la vie est la vie : le mélange de beaux moments et d’autres si cruels ». Sylire affirme que « c’est un roman intéressant, fortement ancré dans notre époque et qui interpelle les citoyens que nous sommes ». Enna pense que c’est « un bon roman, très actuel dont j’ai aimé le style ». Sophie a été « touchée [et] renversée ». L’avis de Sandrine est mitigé.
MARTIN, Frédérique, Sauf quand on les aime, Belfond, 2014.
Il est noté depuis un petit moment, j’avais aimé son premier roman et je suis curieuse de découvrir celui-ci.
Je n’ai pas lu son premier roman mais j’ai bien envie de le découvrir
quand même.
Je ne suis pas certain du tout d’y trouver mon compte malgré les avis très positifs. Ton billet « tiède » me le confirme
C’est un roman intéressant par les thèmes qu’il aborde (même si peut-être il y en a un peu de trop ?). Je ne peux pas dire non plus que je me sois attachée aux personnages. C’est vrai qu’on reste un peu à distance.
Un billet plus nuancé que ceux lus avant le tien.
En tant que toulousaine, je ne peux que noter malgré tes réserves.
Je n’ai jamais lu Frédérique Martin (qui inonde les blogs en ce moment) mais je comptais commencer par celui-là. Il me tente toujours malgré que tu ne sois pas 100% conquise.
enfin quelqu’un d’un peu mitigé ! quand j’ai publié mon billet je ne lisais que des avis très positifs
Ah oui ? Restée en dehors ? Zut … :/ Peut-être à cause de la multiplicité des personnages ?
J’espère que tu auras quand même envie de lire Le vase où meurt cette verveine, une vraie merveille…!
Il me tente de moins en moins….