J’avais entendu beaucoup de bien d’Un gentleman à Moscou et ma déception a été d’autant plus grande. La vie du comte Alexandre Ilitch Rostov, condamné par un tribunal bolchévique à vivre au Metropol, un luxueux hôtel de Moscou, m’a ennuyée. Il m’a fallu une dizaine de jours pour lire les 570 pages et, sans la « surprise » de la deuxième partie du roman, qui m’a permis de trouver un peu d’intérêt, je crois que je l’aurais abandonné.
L’histoire se déroule sur un peu plus de 30 ans, des années 1920 aux années 1950, à une période où la Russie subit la répression bolchévique. Pour avoir écrit un poème qualifié d’appel à agir contre le pouvoir, le comte est jugé et échappe au peloton d’exécution grâce à ses relations. Habitué à vivre dans la suite 217 du Metropol, hôtel dans lequel il réside depuis plusieurs années, il se retrouve désormais au dernier étage, dans une minuscule chambre d’un grenier autrefois réservé aux majordomes ou femmes de chambres des clients. L’aristocrate aux manières désuètes et à la personnalité surprenante décide d’accepter son sort plutôt que de se laisser dépérir.
Une fois ce décor planté, on s’attend à ce que le roman prenne une autre tournure mais il n’en est rien. Le contexte historique, qui aurait mérité d’être exploité, est tout juste effleuré. Si les allusions littéraires sont nombreuses et la vie culturelle et aristocratique russe intéressante, cela ne suffit pas à faire un bon roman. Un gentleman à Moscou est constitué de multiples saynètes se déroulant dans l’immense prison dorée du comte. Ce dernier noue des relations avec le personnel, reçoit des amis, lit, boit des verres au Chaliapine. Son travail de serveur au Boyarski, le prestigieux restaurant de l’hôtel, lui permet de côtoyer des diplomates et des personnalités importantes. Il laisse traîner ses oreilles et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, sa vie n’est pas déconnectée de celle de son pays. Il manque cependant quelque chose pour faire de ce récit qui ne décolle jamais une « fresque romanesque », comme l’annonce la quatrième de couverture. Dommage !
TOWLES, Amor, Un gentleman à Moscou, Fayard, 2018.
Je n’en avais pas entendu parler mais je vais passer.
La couverture attire l’œil, c’est certainement grâce à cela que j’ai prêté attention à ce roman au départ.
J’avais lu de meilleurs billets jusqu’à présent. De toute façon, je n’en ferai pas une priorité.
Oui, moi aussi, d’où ma déception. Mais nous sommes plusieurs lectrices du Prix Elle à nous être ennuyées quand même.
Je suis plus enthousiaste que toi par rapport à ce livre mais je regrette les longueurs qui m’ont parfois assommée !
Dommage qu’il ait été préféré à d’autres de la sélection! ( Le Mars Club me tentait plus!)
Je trouve plus mon bonheur dans la sélection de ce mois-ci même si ce sont des textes plus sombres.
Je ne les ai pas encore reçus… J’espère que ça ne tardera pas trop! ( J’ai déjà lu La vraie vie )
Ah bon ! Mais comment ça se fait ? Je les ai eux il y a une semaine !
J’habite en Belgique, ça prend plus de temps..
Oui, je sais mais je ne pensais pas autant ! Du coup, les délais pour lire les livre sont très courts pour toi.
Oui… J’espère les recevoir demain!
Dommage :'(
J’aurai plus de chance une autre fois !
Il me tentait bien mais mes longueurs m’ont découragée.
Les
Je comprends. Pour moi, ce n’est clairement pas un indispensable.
Encore un avis mitigé pour une lecture qui me tente de moins en moins.
Je comprends.,.
Il y a effectivement des longueurs, mais j’ai aimé me plonger dans cette ambiance si particulière de cet hôtel et de ses occupants.
Les avis divergent autour de ce livre et c’est cela qui est intéressant !
Je crois qu’il ne me plairait pas non plus, je passe sans regret
Je te comprends ! Il y en a tellement à lire !